Pour comprendre, lisez tout d'abord l'article de Mourad Guichard, journaliste à Libération, sur les WebSchool. Voici donc ma réponse.
" Bonjour, je viens de prendre connaissance de cet article. Tout d'abord un grand merci Mourad, pour ce relais, et cette mise sous projecteur de l'initiative WebSchool Orléans, saluée par le secrétaire d’état Eric Besson lors de son passage à Orléans pour les Assises du Numérique organisée par la CCI du Loiret.
Je tiens par ce commentaire, à saluer et remercier Bruno Jacquemin (directeur de la CCI), et Olivier de Brabois (ex DG Orléans Technopole Developpement et Pepinières). Tous les trois nous avons porté cette idée, suite au passage de Jean-Michel Billaut en décembre dernier… . Sans Bruno et Olivier… la WebSchool n’en serait pas là.
La WebSchool Orléans en est déjà à sa 10ème session. Pour refaire le point sur le "plouf dans l'eau"… )) WebSchool est une initiative de 3 personnes, très rapidement aidées par de nombreuses personnes (les initiateurs/intervenants) (Paul Pietyra, Kathryne Martinet, Frédérique Gentil, Stéphane Legrand, Sonia Bertin, Patrice Gabin, Karine Prigent, Marc Costys,Johann Lauthier, Karl Schubart, Lao Vang, Laurent Pretre, Lucie Brasseur,Olivier'graphic, l'Epicerie Normande, Emmanuel, Danièle Delaporte, Sébastien, Rémi Fauconnier, et plein plein d'autres ). Toutes ces personnes méritent aussi un énorme coup de projecteur. Bénévoles, elles passent beaucoup de temps pour initier les écoliers Webschool, faire du Buzz pour que le nombre de participants augmente sans cesse, trouver des thématiques, … Sans elles, Webschool orléans n’existerait pas.
C’est un succès collectif basé sur la seule volonté de personnes souhaitant partager, échanger autour des nouveaux usages et pratiques du web et web 2.0.
La CCI du Loiret, véritable catalyseur de réseau, avec un président Yves Broussoux, ultra moteur sur l’appropriation des nouveaux outils et usages du Web 2.0 par les entreprises, joue un rôle fondamental dans le succès de la WebSchool Orléans. De la mise à disposition de salles (merci à l'équipe de l'ECG ), du Wifi (indispensable forcément !!!), de matériels informatiques, de diffusion d’information concernant les programmes des WebSchool tous les 15 jours, la CCI du Loiret s’est très énormément investie dans cette initiative.
D’autre part il faut saluer OrléansTechnopole, Développement et Pépinières qui apporte aussi son soutien.
Faisons un point sur le « plouf » de votre article. Comme je l’ai dit et largement débattu lors des ateliers des Assises du Numériques, pour proposer des axes de réflexion à Eric Besson, qui seront remis au gouvernement, je suis convaincu que des initiatives du type WebSchool Orléans doivent rester des initiatives d’individus, ultra motivés, souhaitant partager et échanger sur leurs expériences et savoirs, peu importe leurs niveaux et que les collectivités, les institutionnels ne peuvent pas porter à eux seuls ce type d’initiative, car ils seront limités à des guerres de tranchées entre eux…. C’est un secret de polichinelle.
Dans le même modèle qui a fait le succès des Républiques des Blogs partout en France, les WebSchool doivent rester libres et le plus ouvertes possible.
Il faut que le grand public, les entreprises, les acteurs du web, les médias,… (lire la suite)
les blogueurs (entrepreneurs, et citoyens) s’unissent. Ils ne faut pas/plus de guerres de clans. Les Blogueurs Citoyens ont un rôle très important à jouer…
Si c’est une institution qui porte le projet… certains bloqueront parce que conflit d’intérêt.
Dans le groupe de réflexion sur le Web 2.0 des Assises du numérique, mon point de vue a été largement approuvé par Cédric Giorgi (Goojet), Laurent Nicolas (Alenty), XWiki, Rodolphe Champagne (Orcom), Marion (Seesmic)…
Comment faire de WebSchool un succès sur toute la France ? Il faudrait établir une sorte de Label (excellente idée de Sonia Bertin), définir une charte (ex : les webschool sont des ateliers ouverts et gratuits pour tous.). Les CCI de France pourraient être les premiers soutiens de ces initiatives, mais en gardant à l’esprit que l’objectif final serait d’avoir un réel appui de toutes les collectivités, et institutionnels… Les CCI de France pourraient être les catalyseurs. Mais les initiatives doivent appartenir à l’ensemble des bénévoles.
Pour le cas d’Orléans, il faudrait que l’UDEL (le Medef local), l’Université d’Orléans, l’agglomération d’Orléans, la chambre des Métiers, l’ADEL, les maires, les groupements d’entreprises… Tous aident et soutiennent WebSchool. Comment soutenir ? Besoin d’argent ? NON ! Il faut juste qu’elles jouent le jeu, et communiquent largement, et régulièrement auprès de leurs adhérents, auprès des citoyens, pour les informer que si les personnes veulent se former et s’initier aux nouveaux du Web2.0, c’est possible, c’est gratuit… et à côté de chez eux !
C’est tous ensemble qu’on y arrivera… et qu’on passera de session Webschool réunissant une cinquantaine de personnes à des sessions à plus de 100 ou 200 personnes.
Pour cela par exemple, les différentes sessions WebSchool pourraient être nomades ! Une session à l’université pour se rapprocher des étudiants, une session à la chambre des Métiers pour les Artisans, …
Les médias dans tout ça ? Ils ont un rôle important. Il faut qu’ils passent l’info régulièrement (et gratuitement).
Les enjeux ? Enormes. Monter le niveau d’appropriation des Français des nouveaux outils Web. Améliorer la compétitivité des entreprises en France.
Comme le soulignait à très juste titre Rodolphe Champagne, les budgets formations utilisés à former des salariés à des outils de très anciennes générations… sont colossaux ! Quid du Web et Web 2.0 ? Pas grand-chose ! Peu d’entreprises dépensent leurs budgets dans l’initiation et la formation de leurs salariés aux nouveaux outils et pratiques du Web 2.0. Combien d’entreprises connaissez-vous qui dépensent de l’argent pour former leurs salariés à l’utilisation de visio conférence, de Wiki, de blog, de partage de documents en ligne, …
D’autres pays, comme le soulignait aussi Cédric Giorgi et Eric Besson, sont largement en avance sur l’utilisation des nouvelles technologies… sans changer leurs cultures pour autant.
Qu’en pensez-vous ?
Nous connaissons tous les enjeux. A nous de jouer.
L’avenir pour une France plus « numérique » est entre les mains de tous ces bénévoles partout en France qui souhaitent transmettre et partager leurs expériences, leurs savoirs.
Le gouvernement, Monsieur Eric Besson, pourrait être le garant, pour que l’ensemble des collectivités, des institutions s’unissent… et poussent la France vers le Web 2.0…"